Apprendre à se connaître

Peut-on tirer de cet antique principe « socratique », maintes fois rabâché et qui paraît le plus souvent sans utilité pratique, un contenu utile ?
Apprendre à se connaitre

Dans le contexte de la méthodologie du travail pour les études supérieures, la réponse à cette question est oui. En effet, se donner une méthode de travail suppose de respecter un certain nombre de canons négatifs. Ne pas chercher à résumer l’intégralité de ses cours, ne pas multiplier les supports, etc. Et de standards positifs — ne serait-ce que les rubriques inhérentes à la méthodologie, dont la mémorisation. Toutefois ces différents éléments, il vous appartiendra, à vous seul, d’en faire un système d’étude. 

Dépasser les fausses limites!


En dernière analyse, répétons-le, vous serez le seul artisan de votre méthode de travail. D’où l’importance d’apprendre à se connaître. Apprendre à se connaître, du point de vue du travail universitaire, c’est d’abord apprendre à dissiper les pseudo-limites que l’on vous suggère, ou que vous vous suggérez à vous-même. De quoi s’agit-il? Nous prendrons deux exemples. Ce sont les grands absents de la méthode Cogito. 


Premier exemple : la durée des périodes de travail. Peut-être vous a-t-on déjà conseillé, avec certitude le fera-t-on, de limiter vos périodes d’étude à des tranches d’une heure. C’est qu’en effet, nous assure-t-on, « notre esprit ne peut pas être réellement efficace pendant plus d’une heure ».

N’en croyez rien. S’arrêter de travailler implique de recommencer quinze ou trente minutes plus tard. Tout qui témoigne d’un minimum d’égard au vécu concret d’un étudiant sait que cette remise au travail est, très généralement, laborieuse et source de fréquents reports donc retards. S’interrompre au bout d’une heure vous obligerait à recommencer une dizaine de fois sur la journée : c’est beaucoup. Ce seul motif suffirait à rallonger la durée de vos périodes d’étude. L’essentiel, toutefois, réside dans le fait que nos esprits, nos capacités de résistance, nos tempéraments sont différents. Que certains étudiants doivent s’interrompre après une heure est possible, bien que fâcheux, puisque les examens écrits durent rarement moins de deux heures. La plupart d’entre nous — et, nous en faisons le pari, avec un peu d’entraînement, vous qui lisez ces lignes — sommes capables de rester concentrés et productifs pendant au moins une heure trente à deux heures. 

Les étudiants-hiboux


Deuxième exemple : les étudiants-hiboux, ces sympathiques gardiens nocturnes des campus universitaires qui sont convaincus de ne pouvoir étudier, à tout le moins étudier de manière efficace, que la nuit.

Cette plus grande efficacité de l’étude nocturne pour certains étudiants, ne la contredisons pas; d’autant que c’est souvent l’étudiant lui-même qui en fait le constat. Peut-être vous-même devez- vous étudier dans un environnement bruyant qui ne s’apaise qu’à la tombée de la nuit. Toutefois l’homme est un animal diurne, physiologiquement programmé pour vivre le jour.

Il n’est donc pas exact, abstraction faite de la question du bruit, que l’étude serait, par essence, plus efficace la nuit. Quant au bruit, il peut se traiter par d’autres moyens (boules Quiès, casque anti-bruit, retraite dans quelque lieu paisible, etc.). Surtout, la réussite d’une session d’examens s’envisage de manière globale, jusque et y compris la session proprement dite : or, les examens se déroulent le jour. 

S’infliger un jetlag en début de session ne fait qu’ajouter à la zombification inhérente à toute période d’étude intensive et prolongée. 

Apprendre à se connaître!

Quoi qu’il en soit de ces aspects de l’étude, une vérité demeure: vous serez le seul artisan de votre méthode de travail. Ce qui suppose d’apprendre à composer avec vos forces, vos énergies, vos limites et faiblesses aussi, en veillant à résister par un esprit critique au tsunami de conseils de méthode qui, dès la première semaine de cours, ne manque jamais de barrer l’horizon !

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